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Le sens du rap est-il confidentiel ? Qui peut écouter les clash, les comprendre ? Y a-t-il prédestination ?
William Labov s’est intéressé aux joutes verbales dans les ghettos, qui commencent de manière générale par « Ta mère, c’est.. ». ( cf reprise « Yo MoMA » par l’artiste Bérengère Hénin: les vannes sont liées à l’art ).
D’où l’utilisation du nom de N.T.M, qui est une preuve de l’indexation des rappeurs français sur le vernaculaire noir américain.
L’activité est cadrée, les propos sont formulés et compris dans le cadre d’une distance ludique, c’est-à-dire qu’ils ne doivent à aucun moment dériver vers l’attaque personnelle. Mais Rap Contender : attaques personnelles passages quasi systématiques. La violence verbale de la vanne est réduite à un rite qui empêche la violence effective de l’emporter.
Partage d’un savoir mutuel : jeux de mots, références à d’autres rappeurs, à des crews. Il y a une véritable culture commune partagée. La parole du rap est un « argot difficile d’accès » ( Guibert, 1998 ), une parole codée par le langage de la rue mêlant argot, abréviations et différentes expressions cryptiques. Cette fonction cryptique a pour but de cacher le sens de certains mots ou messages : ex keuf pour flic ( le verlan ). Les rappeurs issus de milieux défavorisés sont exclus socialement ; en contrepartie ils excluent dans leur rap ceux qui les ont mis dans cette position.
→ le commonknowledge : on attribue des connaissances et des ignorances aux auditeurs ( je sais que tu sais ça, etc).
Il ne faut pas perdre de vue aussi que le rap engendre une habitude de l’oreille : lors des premières écoutes, les paroles sont difficiles à saisir, le flow est étranger. Rap comme « transformation de la désespérante violente en révolte musicale » selon Green, 1997. La violence verbale est violence symbolique, avec la théorie du code. Le langage parlé du rap est une situation d’utilisation courante du langage. L’énonciation est le flow, performativité de la parole : je parle de ce que je fais et je t’adresse cela.Il y a des activités élémentaires qui rendent possible la pratique du rap, actions articulatoires et énonciatives ( le « heard-but-unnoticed » ).
Les articulations forcées constituent une des performances vocales, à savoir acheminer sur une même mesure le plus de syllabes décomposées possibles, ce qui mène parfois à l’essouflement vocal.
Parmi les origines du rap français, il faut compter avec la chanson française, mais il tient cependant plus du texte que de la chanson, et les définitions qui se succèdent évacuent peu à peu cette notion de chanter. Il s’agit d’une forme d’argumentation ; et le freestyle ou « style libre »est couramment utilisé par les rappeurs : ce sont des paroles le plus souvent improvisées où chacun réplique oralement et spontanément.
Le freestyle est un art que chaque rappeur se doit de maitriser, accompagné d’un son, d’un beatbox. Cet exercice de style se retrouve dans les autres disciplines du hip-hop : danse, djing, graffiti, beat box. La « phase » implique l’idée de succession périodique ou régulière de divisions temporelles d’égales valeurs (Le Robert), tout en incluant un principe d’individuation (chaque phase est différente de l’autre). La réalité musicale est bien là : il faut rapper dans les temps, poser sur les bonnes mesures.
Vidéo 8 mile
Vidéo « Yo MoMA » de Bérengère Hénin
Vidéo Rap Contender entre Jazzy Bazz et Gaiden
Vidéo Busta Rhymes « Look at me now »
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