Dans cette dernière partie, nous verrons que bien que le e-commerce connaisse un essor considérable dans la pratique d’achat, il compte néanmoins des désavantages.
Pour le consommateur.
Le principal inconvénient qui peut être la cause de ceux qui n’achète pas en ligne, concerne le dématérialisation du produit au moment de l’achat. Le client n’a qu’une photographie et les caractéristiques du produit pour s’en faire une idée. Il peut également se fier aux commentaires des autres acheteurs dans les rubriques prévues à cet effet, à condition que ceux-ci n’aient pas été filtrés préalablement, ce qui demeure invérifiable par le consommateur. En clair, le fait que l’on ne puisse se rendre compte du produit qu’à sa réception après achat peut être contraignant.
Deuxièmement et dans la continuité de la première limite, si le produit ne correspond pas aux attentes de l’acheteur, cela l’entraîne dans des démarches de renvoi du produit qui ne sont pas systématiquement prises en charge par l’entreprise. Avant de commander à distance, le consommateur se doit de prendre connaissance des modalités de retour des produits : le renvoi par voie postale est-il à la charge du vendeur ou de l’acheteur ?; l’échange ou le remboursement, il est impératif de savoir si l’entreprise prévoit un remboursement en cas de non-satisfaction du client ou s’il ne s’agit que d’une possibilité d’échange ou de remboursement sous forme d’avoir.
Troisièmement, la frustration qui oppose l’achat en ligne à la consommation en magasin est celle du délai entre l’achat du produit et sa réception. En effet, quand certains sites prévoient la livraison sous 24H, sous conditions des jours ouvrables et de l’heure de commande, d’autres affichent parfois huit semaines d’attente. Sur le site ServicePublic.fr, la direction de l’information légale et administrative de la vente en ligne énonce un délai maximal de trente jour, cependant le consommateur se doit de vérifier s’il figure dans le contrat d’achat la date à laquelle le vendeur s’engage à livrer le produit. Il peut également se renseigner sur ses droits dans le cas où les délais ne seraient pas respectés Il peut demander le remboursement intégral du produit sous trente jours.
Quatrièmement, la consommation via internet dématérialise à la fois le vendeur et l’acheteur, rendant impossible toute forme de convivialité.
Cinquièmement, le dernier risque encouru par les consommateurs sur le net, et non des moindres, réside dans la protection de leurs données. Selon un étude de la FEVAD (Fédération E-commerce et Vente A Distance) de 2011, 80 % des paiements en ligne se font par carte bancaire. Dans ce cas précis, le consommateur doit transmettre ses coordonnées personnelles et bancaires qui peuvent parfois faire l’objet de piratage informatique. C’est pourquoi il est impératif de s’assurer que le site sur lequel le client achète soit sécurisé. Pour se faire on peut tout d’abord interroger la fiabilité du site utilisé qui nous est donné par les moteurs de recherche. Cette fonctionnalité permet d’évaluer le niveau de fréquentation du site en question mais ATTENTION, bien que certains soient au top de leur popularité grâce à leur fiabilité en matière de confidentialité, ce n’est pas le cas pour tous. La manière simple de savoir si les données seront préservées, il faut s’assurer que dans la barre d’adresse internet figure un petit cadenas vert suivi de « https » qui signifie protocole de transfert hypertexte sécurisé qui fait acte de garantie de l’intégrité et de la confidentialité des données envoyées par l’utilisateur.
Un dernier reproche est parfois fait par les internautes au e-commerce. Certains acteurs du web se subventionnent par la publicité et c’est notamment le cas pour les réseaux sociaux. Ainsi les utilisateurs se sentent assaillis de publicité de sites de vente en ligne dont l’imbrication réduit de plus en plus le contenu visité, comme une incitation à la consommation.
Pour le vendeur :
Acheter en ligne n’est pas sans risque mais le consommateur n’est pas le seul à subir les limites de la vente à distance.
Premièrement, l’expansion fulgurante des services en ligne offrant une grande variété de produits, a pour conséquence une hausse de la concurrence. Cela ajouté aux inconvénients vus précédemment, les entreprises de e-commerce sont poussées à casser les prix.
Deuxièmement, la dématérialisation du contact humain pose également problème chez le vendeur et notamment lors des ventes de particulier à particulier. En effet il arrive que le paiement ne soit jamais effectué. La vente ne peut se faire que par confiance mutuelle.
Dernièrement en cas de non-satisfaction du client, et si les modalités du service après vente ne sont pas correctement explicitées et appliquées, le vendeur encourt des poursuites et sanctions judiciaires. A répétition il en va de la survie de l’entreprise.